Encéphalite limbique à anti-NMDA-R : aspect en TEP/TDM au 18F-FDG et implications autour d’un cas - 08/03/19
Résumé |
Nous présentons le cas d’une femme de 28 ans adressée pour suspicion d’encéphalite limbique devant des troubles du comportement d’apparition subaiguë. Les anticorps anti-neuronaux sont en cours. L’IRM est normale. Une TEP FDG est demandée afin d’apporter des éléments en faveur de ce diagnostic et de rechercher une néoplasie primitive causale. Une TEP/TDM au 18F-FDG (3MBq/kg) est réalisée sur une TEP GE Discovery 710. Le protocole comprend une acquisition cérébrale dédiée 45minutes post-injection suivie d’une acquisition base du crâne–mi-cuisse 60minutes post-injection. L’acquisition cérébrale est analysée visuellement et semi-automatiquement sur logiciel dédié (CortexID). Les images objectivent un hypométabolisme marqué pariétal et occipital bilatéral sans hypermétabolisme temporal interne associé. L’acquisition « corps entier » n’objective aucun foyer hypermétabolique suspect, mais note cependant une lésion ovarienne non métabolique. L’IRM réalisée secondairement confirme une lésion ovarienne gauche de 26×23×30mm en hypersignal T1 et hyposignal après saturation de la graisse. La composante graisseuse fait évoquer un tératome. La biologie confirme l’encéphalite limbique à NMDA-R et l’histologie le tératome. La patiente évolue favorablement après chirurgie et immunoglobulines intraveineuses. Une TEP FDG est réalisée en fin de traitement et ne montre aucune anomalie résiduelle, notamment cérébrale. Le tableau classique d’hypermétabolisme temporal interne est surtout rapporté dans les encéphalites limbiques médiées par les anticorps dirigés contre les antigènes intracellulaires (Hu, Ri, GAD) et, dans quelques publications, avec les anticorps anti AMPA, GABA et VGKC. Au contraire, les encéphalites limbiques à anti-NMDA-R sont associées en FDG à des atteintes postérieures, bien que la spécificité de cet aspect reste à démontrer. Les encéphalites à anti-NMDA-R sont dues à une tumeur sous-jacente dans 38 à 60 % des cas, l’entité la plus représentée étant le tératome ovarien (94 %). La connaissance de ce profil atypique a permis dans notre cas d’identifier la lésion causale pourtant non métabolique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 18F-FDG, Neurologie, Néoplasie occulte
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 219 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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